Elle marche les pieds presque nus sur les pierres roses, et dans la lumière d'un octobre estival on peut voir l'orange de ses mollets bondir, sur cette terre de sentiers côtiers balayés par le vent, le sel, et des résidus de lumière brute.
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Comme dans un rêve étrange les lieux semblent à la fois connus et empreints de mystère. Un maquis de senteurs puissantes et aux plantes encore langoureuses déploie toute sa palette de couleurs pastel devant le marcheur un peu ébloui.
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Alors on débouche sur des successions interminables de criques. Et vivre presque nu le corps fouetté par la mer semble soudain l'apogée de l'existence humaine.
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D'où vient cette lumière ? D'où vient ce soleil, qui sur la Méditerranée est toujours plus doré, plus clément ?
Au dix-neuf octobre deux-mille-dix-neuf ma peau frissonne de ce vent marin qui me sert sa musique sauvage accompagné du grondement de la mer.
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C'est comme s'il me disait que j'aurais dû me trouver là depuis toujours.
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Olbia, Sardaigne, octobre 2019